L’EPS permet d’obtenir un diplôme professionnel reconnu sur le plan fédéral avec un titre protégé au niveau de la formation professionnelle supérieure. La valeur que la société et le domaine de la santé accordent à un tel diplôme officiel ne cessera d’augmenter. La collaboration ou l’engagement dans le domaine de la santé publique seront ainsi facilités.
On ne peut pas encore prévoir les conséquences exactes que ce nouveau diplôme professionnel officiel aura à l’avenir. Selon les lois sur la santé actuellement en vigueur dans certains cantons, les activités examinées par le biais de l’EPS menant au diplôme fédéral, seront à l’avenir soumises à une autorisation. Cela ne signifie toutefois pas impérativement que ces diplômes soient une condition pour obtenir l’autorisation cantonale, celle-ci dépendant des ordonnances d’exécution cantonales en vigueur.
Pour les autorisations actuelles, les cantons prévoient en général un droit coutumier avec des dispositions transitoires sur une longue période. L'OrTra MA demande également telles dispositions transitoires des cantons.
Au niveau des compétences de base avec les rôles professionnels essentiels, les diplômes sont très différents. En plus de la discipline (système global en médecine alternative), le rôle du premier secours est très important dans la MA. Au niveau de la formation, il n’y a pas non plus de perméabilité ce qui est par contre largement le cas pour les compétences professionnelles complémentaires.
Actuellement (état 2015), l’EPS peut être passé dans les disciplines suivantes:
Dans ce contexte, ces quatre disciplines ont passé une procédure de reconnaissance en 2014.
Les assureurs-maladie saluent le nouveau diplôme et l’assurance de la qualité que cela apporte. À leur avis, l’autorisation via les registres est toutefois suffisante pour le moment.
Les OrTra MA et TC prévoient de mettre en place une possibilité (supplémentaire) de registre pour les personnes titulaires d’un certificat ou d’un diplôme.
En été 2010, l’Office Fédéral de la Formation professionnelle et de la Technologie OFFT avait signalé à l’OrTra MA qu’au cours de ces prochaines années, un diplôme fédéral ne pourra être obtenu que via un Examen Professionnel Supérieur. L’OrTra MA a ainsi adapté sa stratégie en élaborant – dans le cadre de l’analyse du champ professionnel et des travaux qui en découlaient – les conditions permettant de créer un tel examen pour la médecine alternative non médicale.
Pour l’organisation de l’Examen Professionnel Supérieur de Naturopathe avec diplôme fédéral, l’OrTra MA a soumis un Règlement d’examen à la Confédération. Selon la LFPr, l’OrTra MA est l’organisation responsable compétente et habilitée car toutes les organisations essentielles sont membre chez elle. La Confédération remet les diplômes à l’OrTra MA après l’examen passé avec succès et après un avis y relatif par la CoAQ.
Le profil professionnel a été créé dans le cadre de l’analyse du champ professionnel par les deux OrTra MA et TC (2012). Dans ce contexte, des questions avaient été posées à des praticiens/-es expérimentés/-es concernant leurs activités et rôles professionnels. Des situations professionnelles et les compétences nécessaires y relatives étaient saisies. Ces compétences et ces rôles sont la base du profil des compétences. Avant l’approbation, le profil professionnel avait été mis en consultation auprès des associations membres et des plus importantes parties prenantes.
Le document Bases de la médecine alternative représente la compréhension commune et interdisciplinaire de la base thérapeutique de la nouvelle profession.
Le profil professionnel Naturopathe définit les rôles et les compétences de la nouvelle profession. Il constitue la base de l’EPS et démontre ainsi (avec les descriptifs des modules et les ressources de formation) le niveau d’examen à atteindre.
Le Règlement d’examen (RE) était élaboré par l’organe responsable de l’EPS, l’OrTra MA et rendu public et approuvé par le SEFRI. Le RE était à plusieurs reprises mis en consultation auprès des organisations membres et approuvé par l’AD. Périodiquement, le RE est adapté par la CoAQ, approuvé formellement par les délégués de l’OrTra et soumis au SEFRI pour l’approbation officielle.
Les détails essentiels et les déroulements précis sont présentés dans les Directives (DIR). Les documents joints et les annexes comportent des dispositions et précisions allant plus loin.
D’une manière générale, les conditions d’admission à l’EPS sont soumises aux conditions de la loi fédérale sur la formation professionnelle et aux prescriptions de la formation professionnelle supérieure (tertiaire B). À ce sujet, le SEFRI a rédigé un texte de référence qui définit le cadre.
L’EPS Naturopathe est en outre un examen modularisé avec des validations des modules nécessaires et un examen final.
Le niveau de la réglementation de l’admission tient évidemment aussi compte de la grande responsabilité qu’englobe cette profession.
Pour le calcul de l’expérience professionnelle, le jour de référence est déterminant. Le jour de référence est le délai d’inscription pour l’épreuve à laquelle vous vous inscrivez.
L’admission est possible soit via les dispositions transitoires pour les personnes qui exercent la profession depuis de longues années, soit via la procédure d’équivalence et la demande du certificat OrTra avec l’équivalence pour le mentorat M7.
Une autre possibilité est de demander à un prestataire de formation de reconnaître les anciens acquis et de passer ainsi des modules ‘réduits’ pour obtenir les validations des modules.
C’est la somme des années d’expérience professionnelle jusqu’au jour de référence (voir au dessus) qui est déterminante. Si vous n’avez pas pratiqué depuis un certain temps, vous devez au moins avoir suivi les formations continues exigées durant ces années, autrement, vous ne pourrez pas être admis selon les dispositions transitoires.
Le certificat OrTra atteste la réussite des modules M1 – M6 ou de leur équivalence. Il est ainsi une condition d’admission à l’EPS et doit permettre une période de mentorat (M7) dans le sens d’une pratique indépendante de la profession.
Cela dépend de la législation en vigueur dans les cantons. Dans la plupart des cantons sans examen cantonal imposé, le certificat remplit toutefois les prescriptions nécessaires en matière de formation pour l’autorisation de pratiquer. Il incombe à chaque thérapeute de se renseigner à ce sujet auprès du canton.
Oui, en cas d’une supervision équivalente au mentorat, cette validation de module peut aussi être obtenue via la procédure d’équivalence.
La liste des équivalences sera mise en ligne sur le site internet de l’OrTra MA.
Les diplômes EPS sont spécifiques aux disciplines, respectivement l’examen EPS est spécifique aux disciplines et un EPS peut donc seulement être passé pour une seule discipline. D’une manière générale, il est toutefois possible de passer un autre examen pour une autre discipline.
En fonction de la branche optionnelle choisie dans la discipline MTC, il peut s’agir de l’acupuncture/tuina ou de la Thérapie médicamenteuse chinoise (cf. Guide EPS, 5.2.3.a)
Actuellement, il s’agit de trois branches optionnelles: acupuncture, thérapie médicamenteuse chinoise et tuina.
En principe, cela est possible si les conditions y relatives sont remplies selon les dispositions transitoires MTC.
Pour les praticiens avec une longue expérience professionnelle selon les dispositions transitoires, les prochains 7 ans définis dans les dispositions transitoires concernant les exigences MTE sont valables.
Oui, les experts à l’EPS sont sélectionnés selon les indications fournies dans l’inscription. Lors de l’EPS, il incombe en outre au candidat de démontrer sa compréhension thérapeutique spécifique et de justifier la procédure.
Des questions spécifiques dépassant le cadre des FAQ publiées ici et sur le site internet peuvent être abordées lors d’un entretien personnel (et payant). Veuillez vous adresser au secrétariat d’examen si vous souhaitez un tel entretien.
Selon le RE, il est garanti que l’examen peut être passé dans les trois langues nationales allemand, français et italien. D’autres langues ne sont pas possibles.
Le document „Consignes Recrutement des patients “ stipule les détails pour sélectionner les patients. Il est souhaité de choisir des pathologies normales auxquelles l’on est confronté au quotidien.
Non. Le candidat garde la déclaration afin que les patients restent anonymes. Sur demande, le document doit toutefois être remis à la CoAQ pour consultation (contrôles aléatoires).
Il s’agit de choisir des patients avec des maladies et troubles qui n’ont pas de tendance spontanée à l’autoguérison et dont l’état ne s’améliore pas sans traitement de l’origine et qui durent pendant des années ou qui s’aggravent constamment. Il s’agit de maladies qui se développent lentement et/ou qui durent longtemps et qui peuvent aussi être accompagnées de poussées aiguës (p.ex. la migraine).
Les processus de traitement ou de suivi du patient et l’observation de l’évolution du cas sur la période d’au moins six mois doivent être décrits. Durant cette période minimale, l’évolution du cas doit donc être suivie même si aucune mesure thérapeutique continue n’était nécessaire.
D’une manière générale, l’étude de cas peut être décrite à tout moment à condition que la période de suivi minimale de six mois pour le cas du patient sélectionné soit respectée. La période de suivi sera donc dans le passé. L’OrTra doit toutefois en disposer au plus tard le jour de remise exigé. Elle doit en outre être établie selon les documents (actuels) valables au moment de la publication (Directives et guide P1).
Dans le rapport de traitement, les phases du modèle de travail IPRE = Informer, Planifier, Réaliser, Évaluer, doivent pouvoir être reconnues. Dans la mesure du possible, les informations sur l’évolution du cas doivent donc être regroupées selon ce schéma. Dans la pratique, ces phases ne sont pas toujours clairement fragmentées, respectivement, il y a parfois des passages à peine perceptibles et ces phases ne font pas forcément l’objet d’un déroulement rigide. On attend à ce que pour les 4 étapes du processus, les différents contenus soient décrits (selon guide 5. a-d).
Non, les stages font partie de la formation (cf. document „Validation des modules“). Ils ne peuvent pas être comptés comme pratique professionnelle (dans le sens du mentorat M7) après avoir terminé toutes les parties de la formation.
Non, les documents qui servent strictement à l’évaluation sont des documents d’examen internes qui ne peuvent pas être consultés. La consultation du procès-verbal d’évaluation déterminant est toutefois possible dans le cadre d’une consultation officielle de l’examen (seulement pour les épreuves non réussies). Une copie de ce procès-verbal d’évaluation peut ensuite être remise contre paiement.
La possibilité de repasser l’examen ou certaines épreuves est indiquée dans le RE (article 6). L’examen peut être repassé deux fois.
Actuellement, les cantons n’ont pas encore reconnu le nouveau diplôme EPS comme critère officiel possible pour l’autorisation. Les adaptations y relatives des ordonnances cantonales demandent un certain temps. Il incombe à chaque thérapeute de se renseigner lui-même auprès du canton si avec le diplôme, il est possible de pratiquer la profession dans le canton concerné.
Selon les communiqués fournis jusqu’à présent par les assureurs-maladie, il faut s’attendre à une politique plutôt réticente. Les assureurs savent que ce ne sera que dans env. 10 ans qu’il y aura suffisamment de diplômés pour couvrir les besoins de la population. À l’avenir, les diplômés pourraient toutefois probablement bénéficier de meilleures conditions de rémunération.